Cabinet de psychologie Lyon 6
Psychologie, psychothérapies, hypnose ériksonnienne
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Les effets de l'hypnose sur l'activité de notre cerveau


Une équipe de chercheurs de l'université de Stanford, dirigée par le Dr David Spiegel, professeur au département de psychiatrie et de sciences du comportement de la-dite université, a publié une étude dans la revue Cerebral Cortex, dans laquelle les chercheurs ont observé les modifications de l'activité du cerveau se produisant sous hypnose. L'observation des sujets a été faite au moyen de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d'obtenir une représentation des zones du cerveau activées à un moment donné. Elle s'est faite dans quatre conditions différentes : pendant que le sujet est au repos, pendant qu'il se remémore un souvenir et pendant deux séances d'hypnose différentes. 

 

Selon David Spiegel, environ 10% de la population seulement seraient très réceptifs à l'hypnose. Pour les besoins de l'étude, les chercheurs devaient comparer les résultats d'un groupe de personnes hautement réceptives à l'hypnose, à ceux d'un groupe "témoin" composé de personnes très peu réceptives à l'hypnose. Sur un échantillon de 545 personnes, l'équipe de David Spiegel a identifié 36 personnes (6,6% de l'échantillon) particulièrement réceptives à l'hypnose et 21 (environ 4% de l'échantillon) très peu susceptibles d'être réceptives aux suggestions hypnotiques. Soit un échantillon global de 57 sujets. 

 

3 actions importantes 

    

L'équipe du Dr Spiegel a repéré 3 actions dans le cerveau qui ne sont apparues que chez le groupe de sujets très réceptifs à l'hypnose et seulement quand ils étaient sous hypnose. 

 

La première de ces actions est une baisse d’activité dans l’aire cingulaire dorso-antérieure, zone du cerveau impliquée dans le réseau de l’attention. Spiegel explique que sous hypnose, le sujet est si absorbé qu’il ne se soucie de rien d’autre, ne se souciant plus, ainsi, de son environnement immédiat.

 

En second lieu, les chercheurs ont repéré une augmentation des connections entre deux aires spécifiques du cerveau : le cortex préfrontal dorsolatéral - impliqué dans la mémoire de travail, la planification et la prise de décision - et l’insula - impliquée dans le traitement de l’information provenant du corps. Cette augmentation d’activité entre ces deux aires particulières du cerveau agit comme une connection corps-cerveau, favorisant la capacité du cerveau à contrôler l’activité interne du corps humain.

 

Enfin, l’équipe de David Spiegel a observé une baisse des connections entre le cortex préfrontal dorsolatéral, le cortex préfrontal médian et le cortex cingulaire postérieur, tous trois impliqués dans la conscience et l’analyse des actions qu’un sujet effectue. Cette baisse d’interactions entre ces différentes aires agit comme une véritable déconnection entre la perception que le sujet sous hypnose a de l’action qu’il est en train d’accomplir et l’action elle-même, diminuant ainsi les résistances à l’exécution ou l’accomplissement de quelque chose (un changement par exemple) liée à l’analyse de l’action qui aurait été nécessaire.

 

Vers de nouveaux traitements sans médicaments

 

L’efficacité de l’hypnose, chez les sujets assez réceptifs, a déjà été démontrée dans le traitement des douleurs chroniques, des traumatismes infantiles, des troubles de stress post-traumatique mais aussi dans le traitement de l’anxiété, des phobies et des problématiques telles que l’arrêt du tabac.

 

Les découvertes faites par l’équipe du Dr David Spiegel laissent augurer le développement de nouveaux modes de traitements pour les sujets moins réceptifs ou non réceptifs à l’hypnose. Spiegel évoque la possibilité de la création d’un protocole combinant hypnose et stimulation cérébrale de manière à décupler les effets analgésiques déjà connus de l’hypnose, de sorte à potentiellement remplacer ou diminuer la prise de médicaments comme les antalgiques, les analgésiques et les anxiolytiques, évitant ou réduisant ainsi le risque d’addiction et les effets secondaires qu’ils génèrent. Toutefois, Spiegel précise que d’autres recherches seront nécessaires avant que de telles thérapies soient mises en oeuvre.

 

Source : 

Université de Stanford

http://med.stanford.edu/news/all-news/2016/07/study-identifies-brain-areas-altered-during-hypnotic-trances.htm


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